Deux publications de la Haute Autorité de santé recommandent de faire évoluer les compétences en matière de vaccination des infirmiers, des pharmaciens et des sages-femmes, notamment sur la vaccination de la population pédiatrique.

Le premier document de recommandation porte sur la vaccination des enfants et adolescents de moins de 16 ans et le second sur les adolescents de plus de 16 ans et les adultes. Il s’agit du second volet d’un travail déjà engagé, avec une première prise de position en janvier sur les adultes. 

Elles portent ainsi sur l’administration de l’ensemble des vaccins inscrits au calendrier vaccinal pédiatrique mais également sur la prescription et la formation des professionnels concernés. Les enfants et adultes immunodéprimées sont exclus du champ de cet élargissement pour les vaccins vivants. Selon la HAS, cette question relève « de la compétence du seul médecin ».

Pour les enfants âgés de plus de deux ans et jusqu’à 15 ans révolus, chez qui la couverture vaccinale est insuffisante (rappel et rattrapage de vaccins), la HAS recommande que les infirmiers, les pharmaciens et les sages-femmes puissent prescrire et administrer l’ensemble des vaccins inscrits au calendrier vaccinal.

Pour les enfants âgés de moins de deux ans, dont la couverture vaccinale est satisfaisante, la HAS émet des recommandations différentes selon les professions concernées :

  • elle ne recommande pas d’élargir les compétences vaccinales des pharmaciens et des infirmiers pour cette classe d’âge. Les infirmiers, qui en avaient déjà la compétence, peuvent ainsi continuer à administrer tous les vaccins inscrits au calendrier vaccinal.
  • elle recommande d’autoriser les sages-femmes à prescrire et à administrer l’ensemble des vaccins inscrits au calendrier vaccinal. 

Selon la HAS, une formation certifiante serait la condition nécessaire pour pratiquer la vaccination pour les professionnels n’ayant pas suivi de modules spécifiques à la vaccination infantile (infirmiers et pharmaciens).