L’activité de nos centres de santé en péril

Reconnus par le code de la santé publique, les centres de santé ont un mode d’exercice en équipe regroupée et coordonnée permettant aux infirmiers de prendre en charge de façon globale et concertée, notamment, des patients avec des prises en soins complexes regroupant des actes de soins techniques et/ou des patients polypathologiques, chroniques et dépendants. 

Depuis maintenant plus de 50 ans, ces soins curatifs, éducatifs et préventifs sont réalisés majoritairement au domicile des patients, sur prescription médicale ou hospitalière. 

Ces structures sont porteuses d’une démarche d’accès aux soins pour tous et de réponse à la désertification médicale en s’engageant dans des démarches pluriprofessionnelles et notamment en facilitant l’intégration des médecins généralistes ou d’autres professionnels de santé au sein de leurs équipes. En pratiquant le tiers payant, elles favorisent l’accès aux soins des publics les plus précaires. 

Avec l’entrée en application des augmentations du Ségur de la Santé et celles prévues par les conventions collectives, qui se matérialiseront par une augmentation en moyenne de 15% de la masse salariale pour beaucoup de centres de santé dés le 1e octobre 2021, la situation devient plus qu’alarmante. 

L’activité de ces structures de premier recours ne peut pas absorber ces augmentations légitimées par le Ségur de la Santé ; à courte échéance, c’est-à-dire dans quelques mois si rien n’est envisagé, c’est l’ensemble de ces activités qui vont s’arrêter laissant un grand nombre de patients sans réponse à leurs besoins de soins.

Nous vous alertons sur l’urgence d’une prise en compte circonstanciée et sur la nécessité de financements spécifiques aux centres de santé pour maintenir leur existence.